Le 5 octobre 2017, The New York Times a publié un article -détaillé- qui accuse le fameux producteur Hollywoodien Harvey Weinstein d’avoir commis des actes d'agressions sexuelles. Ces allégations, faites par des actrices et des figures emblématiques à Hollywood, n’ont pas cessé d’apparaitre après cette date.
Weinstein ou le visage d'un système qui s'effondre - Grisio Komar / New York Times
Moi aussi ? Conséquences d'une prise de conscience collective
Un nouvel hashtag - #MeToo - a émergé après le scandale Weinstein. Les femmes l’ont utilisé pour partager leurs "mauvaises expériences" avec des hommes. Peu après, une nouvelle vague d’accusations a vu le jour, mais cette fois contre des agresseurs jusqu'alors impunis et loin d'être d'illustres inconnus. Parmi eux, les acteurs Ben Affleck, Kevin Spacey (qui a été évincé du casting de House Of Cards dans laquelle il incarnait le rôle principal), Sylvester Stallone et le réalisateur Roman Polanski. Figure également dans cette nouvelle liste de diffamés le nom de l’ancien président américain George Bush Senior.
Weinstein : retour en vidéo sur le scandale - Lama Hodeib
Renaissance du mouvement Me Too à l'ère du web
Alyssa Milano, initiatrice en tête de cortège du mouvement #MeToo - Thomson Reuters
A l'origine, la campagne "Me Too" a été créée en 2007 par l’activiste Tarana Burke. Celle-ci avait pour but d’aider les victimes de violences sexuelles, afin qu'elles/ils puissent en parler sans avoir honte. Mais le mouvement n’a pas pu prendre les dimensions qu’il a pris aujourd’hui, puisque les réseaux sociaux n'étaient pas aussi développés.
Ce hashtag a très rapidement envahi les réseaux sociaux partout dans le monde et s’est transformé en une révolution féministe de lutte contre les violences sexuelles. Des manifestations ont noirci les rues aux Etats-Unis, en France, en Italie,... et le hashtag se muant sous de nouvelles formes selon les régions (#Balancetonporc et #Moiaussi en France ou #AnaKamen dans les pays arabes).
Les figures féminines hollywoodiennes se joignent au mouvement - Vogue
"Me Too" a continué de bouleverser le monde du "ShowBiz" hollywoodien. Le cri d'alerte des célébrités soutenant le mouvement a retenti face aux agressions sexuelles au travail. Pour l'occasion, les femmes du monde du divertissement étaient toutes vêtues de noir durant la cérémonie des Golden Globes en janvier dernier.
Vidéo Carole
Catherine Deneuve : une anti-révolutionnaire ?
"Nous ne reconnaissons pas ce féminisme qui prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité", pouvait-on lire dans une tribune au Monde le 9 janvier dernier. Signée par plus d'une centaine de femmes dont l’actrice Catherine Deneuve, le pamphlet dénonçait la "campagne de délation" qui a suivi l’affaire Weinstein, et défendait une "liberté d’importuner". Les propos cités dans le texte ont été considérés comme une forme de banalisation des actes de violences sexuelles et la prise de position de Catherine Deneuve a fait polémique. Moins d’une semaine plus tard, l'actrice française nuance ses propos dans les colonnes de Libération. Elle y présente ses excuses auprès des victimes de violences sexuelles qui se sont senties agressées par les propos de la tribune qu’elle avait co-signée. Elle insiste sur le fait que le texte ne prétend en aucun cas que le harcèlement est acceptable, et qu’elle l’avait signé pour défendre une liberté sexuelle qui disparaît avec la nouvelle vague de féminisme.
- Lama Hodeib
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